Santé

Le gluten, faut-il le limiter ?

Quand on dit qu’on limite le gluten, ce n’est pas forcément bien perçu… Mais l’important est de se sentir bien et chacun est différent ! J’ai longtemps évité le gluten avec le SII et j’avais moins de ballonnements, moins de douleurs et plus d’énergie.
Aujourd’hui je continue à faire attention mais j’ai réintroduit le petit épeautre et je mange de tout quand je suis invitée. Chacun étant différent, une approche personnalisée est importante.

L’histoire du blé rapidement

La consommation du gluten a commencé avec la domestication des céréales et les débuts de l’agriculture il y a 10 000 ans. C’est infime à l’échelle de l’histoire de l’Homme ! Les premiers signes de la domestication du blé datent d’il y a 10 000 à 12 000 ans. On attribut l’invention du pain au peuple du Nil au V° millénaire avant notre ère.

Mais depuis plusieurs dizaines d’années, pour augmenter les rendements, on sélectionne génétiquement le blé. La taille des protéines 5 à 10 fois plus grandes. On ajoute du gluten raffiné massivement pour son rôle de liant et d’une mie très aérée à la place du gluten naturel. Et la fermentation est rapide grâce à la levure boulangère alors qu’avant on avait une longue fermentation au levain.

Cette modification génétique rend le blé beaucoup plus difficile à digérer. Notre organisme ne le reconnaît plus, le blé actuel possède 42 chromosomes alors qu’avant il n’en avait que 16 avant.

En revanche, des céréales anciennes, comme le riz, le quinoa ou le sarrasin, ont peu ou pas évolué génétiquement. Elles restent plus digestes.

Distinguer l’allergie à la maladie cœliaque

L’allergie au blé

Comme dans toute allergie, la réaction est presqu’immédiate après l’ingestion de l’aliment. Le corps va produire des anticorps les IgE et des manifestions allergiques. La libération d’histamine peut entrainer une éruption cutanée, un œdème de Quincke, un choc anaphylactique. L’allergie est plutôt rare.

La maladie cœliaque

La maladie cœliaque est une maladie auto-immune héréditaire liée à une intolérance au gluten. Sa présence dans le tube digestif entraine une malabsorption suite à la disparition des villosités intestinales. Les symptômes sont des troubles digestifs. Mais aussi des carences en fer, B9, B12 une grande fatigue, des crampes musculaires, des troubles de la fertilité, des aphtes… Un gastro-entérologue confirmera la maladie par la recherche d’anticorps spécifiques et d’une biopsie. Environ 1 % de la population européenne est concernée. Le seul traitement consiste à suivre un régime sans gluten strict et à vie.

Et l’hypersensibilité au gluten ?

L’hypersensibilité au gluten ou la sensibilité au gluten non cœliaque est moins grave mais plus répandue. Elle est souvent mal diagnostiquée. Contrairement à la maladie cœliaque il n’y a pas d’anticorps, ni d’anomalie de la muqueuse de l’intestin grêle. En revanche, les symptômes peuvent être douloureux et variés : ballonnement, trouble du transit, reflux, insomnie, maux de tête, douleurs articulaires ou problèmes de peau… Les personnes diagnostiquées avec un colon irritable ont souvent ces symptômes.

A fur et à mesure, le gluten (mais il n’est pas le seul coupable) peut fragiliser la barrière intestinale et la rendre poreuse : les jonctions serrées de l’intestin s’ouvrent et des macromolécules peuvent alors passer dans la voie sanguine et créer une inflammation latente.

Les recherches sont encore en cours pour mieux comprendre comment le blé moderne nous intoxique (livre de Julie Venesson).

Où se trouve le gluten ?

Pour retenir facilement où on trouve du gluten retenez les initiales SABOK : Seigle, Avoine, Blé, Orge, Kamut.

L’avoine contient du gluten, mais qui peut être consommé en petite quantité par les cœliaques, il faut le choisir avec le logo « sans gluten ».

Le petit épeautre (famille du blé) en contient aussi mais dans des proportions moindre que le blé : 7% contre 11 à 12% pour le blé classique. Le gluten du petit épeautre est plus digeste.

Mon approche

Je conseille souvent dans un 1er temps de supprimer tout gluten industriel et de garder le blé de qualité. Il ne faut pas hésiter à interroger son artisan boulanger sur la provenance de ses farines. Savoir s’il utilise un levain naturel et une longue fermentation. Pour la majorité des personnes cela peut suffire.

Si ce n’est pas le cas il faudra comprendre pourquoi (des analyses spécifiques peuvent être intéressantes) et apporter une aide ciblée.

Je vous accompagne pour suivre une alimentation non inflammatoire, cicatriser l’intestin si besoin ou mettre en place les mesures pour bien digérer

Je vous parlerai des tests qu’on peut faire si besoin pour mesurer la qualité du microbiote et sa diversité. Car avoir un microbiote de qualité est garant d’une bonne immunité et longévité.

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